Le lâcher-prise automnal
- Elsa Labrie Desroches

- 22 sept.
- 3 min de lecture

L’automne s’installe doucement, teintant nos journées de couleurs chaudes et de lumière dorée. Dans l’air frais du matin, on sent déjà le changement : les arbres se délestent de leurs feuilles, le vent emporte ce qui n’a plus besoin de rester.
Tout semble nous rappeler que la nature ne résiste pas, elle se transforme avec grâce, dans un cycle éternel de mouvement et de repos.
Et si, nous aussi, nous apprenions à nous déposer comme elle ? L’automne nous invite à ralentir, à regarder ce que nous portons encore, et à choisir avec douceur ce qu’il est temps de laisser aller.
Les enseignements de la saison

Lorsque les feuilles se détachent des branches, elles ne s’accrochent pas, elles se laissent porter par le vent, confiantes que la terre saura les accueillir. Dans ce geste simple et naturel, il y a une sagesse immense : celle de savoir quand il est temps de se délester.
L’automne nous enseigne que le dépouillement n’est pas une perte, mais une transformation. Ce qui se défait ouvre l’espace pour ce qui viendra. Comme la nature qui prépare son repos hivernal, nous pouvons, nous aussi, nous accorder la permission de relâcher ce qui pèse : les attentes irréalistes, les inquiétudes trop lourdes, ou encore les histoires que nous racontons à propos de nous-mêmes et qui ne nous servent plus.
Dans la beauté silencieuse des arbres qui se vident de leurs feuilles, nous découvrons que la vulnérabilité peut aussi être une force. Laisser aller n’est pas abandonner : c’est avoir confiance en la vie, en son rythme et en ses saisons.
Le lâcher-prise dans notre vie

Tout comme les arbres traversent leurs saisons, nous portons en nous des cycles intérieurs. Il y a des périodes d’éclosion, d’élan, de floraison… et d’autres où il devient nécessaire de ralentir, de se retirer, d’alléger. Pourtant, nous résistons souvent à ces mouvements naturels : nous tenons fermement à nos habitudes, à nos certitudes, ou même à des émotions qui nous alourdissent.
Lâcher-prise, c’est accepter que nous ne contrôlons pas tout. C’est reconnaître que certaines choses sont appelées à se transformer ou à disparaître, et que cela fait partie de la danse de la vie. Comme la feuille qui quitte sa branche pour rejoindre le sol, il nous est parfois demandé de libérer nos propres attaches intérieures, pour laisser de la place à autre chose : plus d’espace, plus de souffle, plus de légèreté.
Se déposer dans cet état d’accueil, c’est offrir à notre être la liberté de se renouveler. C’est s’autoriser à respirer pleinement, sans s’accrocher au passé ni chercher à forcer l’avenir.
Inviter la présence et la lenteur

L’automne nous murmure qu’il n’y a rien à précipiter. Les journées qui raccourcissent et la nature qui ralentit nous invitent à retrouver notre propre rythme intérieur. C’est dans la lenteur que le corps se repose, que l’esprit s’apaise et que le cœur s’ouvre.
Lâcher-prise peut commencer par des gestes simples : marcher doucement dans une forêt tapissée de feuilles, écouter le craquement sous nos pas, sentir l’air frais qui emplit les poumons. Ces instants de pleine présence nous rappellent que nous faisons partie de ce cycle vivant, et que nous avons, nous aussi, le droit de ralentir.
Sur le tapis de yoga, une posture comme Balasana (la posture de l’enfant) incarne cette invitation au relâchement. Le front posé au sol, les bras détendus, le souffle profond… tout le corps se dépose, comme une feuille qui trouve enfin sa place. C’est une façon douce de se souvenir que nous pouvons toujours revenir à l’essentiel : respirer, accueillir, et laisser être.

L’automne n’est pas seulement une saison de transition, il est un maître discret qui nous enseigne l’art de laisser aller. Comme les arbres qui se dépouillent pour mieux renaître, nous pouvons nous offrir la permission de relâcher ce qui n’a plus sa place en nous.
Dans ce mouvement, il ne s’agit pas de perdre, mais de faire confiance : à la vie, à notre souffle, à ce qui nous attend au-delà de l’hiver. Chaque pas dans la forêt, chaque respiration consciente, chaque moment passé sur le tapis est une invitation à revenir à l’essentiel.
Chez OM Espace Yoga, nous honorons cette sagesse saisonnière. Chaque pratique devient une rencontre avec soi, un espace bienveillant pour déposer ce qui pèse et s’ouvrir à plus de clarté et de douceur.
Alors, en cette saison dorée, que pouvez-vous choisir de laisser aller… pour créer plus d’espace en vous ?
.png)



Commentaires